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2.

[1866.]

u Mo a cher ami,

» L’Art… [n’est plus]. 11 y a cependant paru de magnifiques vers ’de Leconte de Lisle, une jolie pièce de François Coppée, un poète que vous aimerez quand vous le connaîtrez, et un assez beau poème de moi intitulé Le mystère du lotus.

» L’Art a publié en outre trois longs articles sur vous. J’avais indiqué les opinions à émettre, mais je n’ai pu m’opposer aux fautes de langue qui constituent l’originalité de l’auteur. L’Art, d’ailleurs, payait peu ; il a cessé de paraître, par mes conseils. Le directeur, L. X. de Ricard, est cet homme absurde et divin qui fonda avec moi le Parnasse contemporain, recueil de vers nouveaux. J’ai fait mettre dehors tous les gens inutiles, et… j’espère conduire le Parnasse dans une voie sérieuse. Vous recevrez bientôt des prospectus.

» Nous ne vous interdisons pas de reproduire vos vers dans la prochaine édition des Fleurs. Je vous prierai cependant de ne point les reproduire tout de suite.

» Envoyez-moi le plus tôt possible vos poèmes. J’attends avec impatience le petit volume que aous m’annoncez (1). "N ous marquerez au crayon rouge les pièces que vous désirez voir reproduites dans le Parnasse.

(1) Il s’agit sans doute des Epaves, publiées en 18C6, date de la fondation du Parnasse contemporain.