démontrez une fois de plus cette loi, que dans un artiste le critique est toujours égal au poète. Vous expliquez comme vous peignez, granditer.
» Je vous serre la main. »
3.
Bruxelles, 10 avril 1861.
« Monsieur,
)> La petite bibliothèque de Hauteville-house vous remercie ; elle a désormais votre beau volume complet. Je ne puis vous dire à quel point ce gracieux envoi me touche.
» Me voici voyageant ; on m’a cru très malade cet hiver, mais le changement d’air me remet ; je vais d’horizon en horizon, je quitte l’Océan pour la terre ; je cours à travers monts et vaux, et la grande nature du bon Dieu me guérit.
» Votre poésie aussi est un dictame.
» C’est elle qui a commencé ma guérison.
» Les vers calment et charment. Je vous rends grâce el je vous serre cordialement la main.
» Victor Hugo (i). »
(1) Cette lettre, à la différence des précédentes, ne figure pas dans le recueil Victor Hago, Correspondance, qu’ont édité MM. Calmann Lévy (1898, in-8°) ; nous devons à M. Ancclle sa communication, et à M. Georges Hugo l’autorisation de la publier.
Sur les rapports de Hugo et de Baudelaire, v. nos notes des p. 5o et 167, l’incident causé par l’article de Jean Rousseau (Figaro, G et i3 juin 1 858) et, passim, les Lettres, principalement aux années 1809, i865,i86G. Dans celles