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Gordon Pym qui fussent traduits. Je supposais que Le Corbeau existait en français, parce que j’en avais lu un fragment placé en épigraphe. Aussi viens-je auprès de vous, Monsieur, dans l’espoir d’obtenir de votre obligeance de plus amples renseignements.

»En terminant ces lignes, permettez-moi, Monsieur, de vous présenter l’expression de mes sympathies avec l’assurance de ma considération la plus distinguée. »

2.

Paris, le 12 juillet 1860. « Monsieur,

» Il y a quelques [sic) temps que j’eus recours àvotre obligeance pour obtenir des renseignements sur les œuvres d’Edgard Poe, vous avez bien voulu m’honorer d’une réponse contenant de précieuses indications, et ainsi j’ai complété ma collection par : L’Ange du bizarre, Un Evénement à Jérusalem, Eléonora, et la Genèse d’un Poème.

» Permettez-moi donc, Monsieur, de vous en exprimer toute ma reconnaissance, car sans vous, je n’aurais pu augmenter ma richesse.

» Je suis avide de tout ce qui se rattache au grand Poète, et, en lisant votre intéressant ouvrage : Les Paradis artificiels, j ’ai été heureux d’y rencontrer les lignes traitant de Poe et de ses personnages. Aujourd’hui la somme de mon admiration pour ce génie s’est tellement accrue, que mon désir serait de connaître quelle forme terrestre revêtit une telle âme ? En con