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4.


» Je vous remercie bien, mon cher ami. Votre article [1] m’a fait le plus grand plaisir. Vous êtes entré dans les arcanes de l’œuvre, comme si ma cervelle était la vôtre. Cela est compris et senti à fond.

» Si vous trouvez mon livre suggestif, ce que vous avez écrit dessus ne l’est pas moins, et nous causerons de tout cela dans six semaines, quand je vous reverrai.

» En attendant, mille bonnes poignées de mains encore une fois.

» Tout à vous. »
Mercredi soir, Croisset.


5 [2].


Croisset, 3 juillet 1860.

» Avec bien du plaisir, mon cher ami, je recevrai votre visite. Je compte dessus. Ce serait un grand hasard si vous ne me trouviez pas ; mais, par excès de prudence, prévenez-moi la veille, cependant.

» Je vous lirai du Novembre [3], si cela peut vous divertir. Quant au Saint-Antoine, comme j’y revien-

  1. Baudelaire venait de publier, dans l’Artiste (n° du 18 octobre 1857. V. Œuvres complètes, l’Art Romantique, p. 407), son étude sur Madame Bovary.
  2. En réponse à une lettre de Baudelaire, du 26 juin 1860 où le poète promettait au prosateur de l’aller visiter dans sa retraite normande.
  3. Le volume des œuvres posthumes de Flaubert, intitulé Par les champs et par les grèves, contient un fragment de cette œuvre de jeunesse.