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» La Vieille maîtresse et Y Ensorcelée, — éditées par Cadot, rue Serpente.

» L’Amour Impossible, — édité par Duprey, auquel l’avait vendu Balandry.

Edition épuisée.

» Les prophètes du passé, — chez Louis Hervé, rue de l’Eperon, g ou 12.

» Ecce, mon cher monsieur Baudelaire.

» La Bague d’Annibal est aussi à rééditer. Mon exemplaire est chargé de notes si intimes que, décemment, je ne puis vous l’envoyer. Si j’en retrouve un exemplaire à Gaen, ce sera pour vous, pour vous qui faites la quête des sympathies, à mon profit !

» Adieu, en hâte, pardon des bévues, s’il y en a dans ce billet que je ne relis pas. J’ai bien envie de vous voir !

» Ami de deux jours qui valent dix ans (1) ! »

(1) Une lettre de Barbey d’Aurevilly à son ami Trébutien, — qui n’est point datée, mais que son texte place évidemment vers la même date que celle-ci, — nous renseigne d’abondance sur les sentiments que l’auteur de La vieille maîtresse portait au futur auteur des Fleurs du Mal.

« Vous me demandez à qui il faudra envoyer maintenant [11 s’agit des Reliquide d’Eugénie de Guérin, v. la lettre n° 3]. Mon ami, vous enverrez à M. Charles Baudelaire, rue d’Angoulême du Temple. Baudelaire est le traducteur de Poe. 11 est un écrivain de force acquise, et un penseur qui ne manque pas de profondeur, quoique… oh ! il y a bien des quoique ? 11 est dans le faux. Il est impie. Il est enfin tout ce que j’ai été, moi ! Pourquoi ne deviendrait-il pas ce que je suis devenu ? Voilà ce qui m’attache à lui, indépendamment de sa manière d’être