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n’est-ce pas ? Crois-tu donc que pour un cœur bien épris il y ait des grilles ou des prisons !… Vrai Dieu ! mon maître, le pont des Soupirs est haut, mais l’amour franchit tout ! (Il tire son épée.) Allons ! monseigneur, tes sbires ne sont plus là !… Voyons ce que la crainte de mourir pourra te donner de courage !…

Baptiste, à Cornarino.

Il y a du cœur dans sa tartine !

Cornarino, à Baptiste.

Du beurre ?

Baptiste, à Cornarino.

Du cœur !…

Malatromba, ricanant,

Ah ! ah ! ah !… Tu me crois seul et tu m’insultes, mais toutes mes précautions sont prises… à moi ! vous autres.

Catarina.

Prends garde, Amoroso !… Cette maison est pleine d’espions et d’assassins… (Elle montre les armoires.) Ils sont là !

Amoroso.

S’ils ne se pressent pas davantage, monseigneur… tes valets vont te laisser tuer comme un chien…

Malatromba.

À l’aide ! à l’aide !

Amoroso.

Défends-toi !… car si tu ne veux pas que je te tue… vrai Dieu !… je t’assassine !…

Catarina, avec énergie.

Amoroso ! tue-le !

Malatromba.

Mais c’est atroce !… mais je suis abandonné à moi-même comme le dernier des honnêtes gens !

Amoroso.

As-tu fini ?

Malatromba, tirant son épée.

Eh bien !… puisque tu ne rougis pas d’attaquer un homme seul… (Ils croisent le fer, Catarina tombe à genoux.)

Catarina.

Seigneur, prolongez les jours de mon chevalier, et diminuez ceux