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Cornarino et Baptiste.

Quels sont ces deux hommes là-bas ?

Les deux hommes.

Ils dirigent vers nous leurs pas !

Cornarino et Baptiste.

    Observons-les bien !

Les deux hommes.

    Ils ne disent rien !

Baptiste, tremblant, à Carnarino.

Monsieur, si nous quittions la place,
Je manque tout à fait d’audace !

Cornarino, tremblant aussi.

C’est le moment d’avoir du cœur ;
Il faut parler…

(À l’un des hommes.)

Il faut parler… Seigneur…

Les deux hommes.

Il faut parler… Seigneur… Seigneur…

(Ils tremblent tous et s’écartent les uns des autres.)


REPRISE DE L’ENSEMBLE.

Hélas ! mon Dieu ! que faut-il faire ?
Faut-il parler ? faut-il se taire ?
        Etc., etc.

Cornarino.

J’aurais peur s’ils n’avaient pas peur.

Baptiste.

Puisqu’ils ont peur, ayons du cœur !

Astolfo.

Allons ! montrons du caractère.

Franrusto.

En les attaquant par derrière.

Cornarino, bas à Baptiste, tirant son poignard.

        Tu m’as compris ?

Baptiste, de même.

        Ma dague est prête !

Astolfo, tirant également son poignard.

        Les voilà pris !

Franrusto.

        L’affaire est faite !