Page:Crémieux et Halévy - La Chanson de Fortunio, 1868.djvu/39

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
FORTUNIO.

Madame, je vais courir un grand danger, souffrez qu’en ce moment solennel… (Il va pour l’embrasser.)

FRIQUET, en riant.

Au feu ! au feu !

FORTUNIO, à Friquet.

Je sors ! je te confie ma femme ! J’ai toujours eu confiance en toi ! J’augmenterai tes émoluments ! Madame, en ce moment solennel, souffrez… (Il va pour embrasser Laurette.)

FRIQUET.

Au feu ! au feu !

FORTUNIO.

Je pars ! madame, je vous confie mon clerc ! J’ai toujours eu confiance en vous ! Je pars ! mais je vous enferme ! Pauvre syndic ! (Il sort et ferme la grille. Laurette remonte. Friquet se met à rire, puis il va chercher Valentin dans le bosquet et le pousse du côté de Laurette en disant :)

FRIQUET.

Allons ! poltron ! moi, je vais faire une septième tentative auprès de Babet. (Il sort.)


Scène XIII

LAURETTE, VALENTIN.
LAURETTE.

Ah ! mon Dieu ! pourvu que… quel événement (Apercevant Valentin qui est rentré.) Vous ici, monsieur Valentin !

VALENTIN, tremblant.

Cela vous fâche, madame ?

LAURETTE.

Nullement, mais je vous croyais avec vos camarades.

VALENTIN.

Je vais partir, si vous l’exigez.