Mais oui, qu’il est laid !
Et d’ous qu’il est laid donc ?
Dam, principalement d’puis le haut du front jusqu’au bas du menton.
Il n’est pas beau, mon Nicot-la-Braise ? Qué malheur ! C’est p’t’être le tien qu’est à souhaiter ?… L’ Menu Berrichon, avec sa tête à cerisiers… et ses yeux qui s’ disputent.
L’Menu ! quoiqu’il a donc ? il louche un peu quand il vous regarde… mais ça ne se voit plus dès qu’il ferme les yeux… C’est c’ qui faut à un’ femme… et puis, ça m’est bien égal… c’en est un… (Avec feu.) Et un mari, c’est comme une carrière… Faut toujours finir par en embrasser…
Au moins le mien, Nicot, c’est pas pour ma dot qu’il me courtise… j’ai quinze francs.
Eh ben ! moi, j’en ai soixante-dix, et je m’en vante… puisque les femmes ça a sa conscription et qu’il faut qu’ ça s’achète un homme, autant y mettre le prix…
Eh ben ! quoi ? j’en demand’rons à personne d’l’argent… et avec de l’ordre et presque pas d’enfants…
Allons, tout ça n’ trempe pas la soupe et v’là l’heure qui va sonner…
