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–––––––––Glissent des retouches ;
––––––––Rien ne se distingue plus,
–––––––––––Sous l’abus
––––––––Du rouge et des mouches.
–––––––––––Plus d’élans,
––––––––De passions, de fièvres !
–––––––––––Ces amants
––––––––Enguirlandés sont mièvres ;
–––––Dans leurs cœurs fardés comme leurs lèvres
–––––––––––Tout est faux,
––––––––Et vertus et défauts.
––––––––Dans ce siècle, etc.
––––––––La femme était autrefois,
–––––––––––Sous nos lois,
––––––––Brune, rousse ou blonde,
––––––––Ils ont cru qu’une couleur,
–––––––––––Triste erreur !
––––––––Suffirait au monde,
––––––––Et, sans redouter
–––––––––––La foudre,
––––––––Ils viennent d’inventer
–––––––––––La poudre !
––––––––Ces contours harmonieux,
–––––––––––Gracieux,
––––––––Modestes ou riches,
––––––––Ils les ont mis en bourriches,
–––––––––––Admirez
––––––––Vénus en paniers !
––––––––Dans ce siècle, etc.
LE BAILLI, hors scène.

Holà, vous autres, vous m’avez entendu.

L’INTENDANT.

Mais, voici notre excellent bailli.


Scène III

L’INTENDANT, LE BAILLI.
LE BAILLI, parlant à la cantonade.

Allez, braves gens, répandez-vous dans les jardins, travaillez !