Page:Crémieux, Gille - Les Bergers.pdf/20

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
TROISIÈME BERGER.

Quelque nouvelle victime, sans doute…

DEUXIÈME BERGER.

Courons !

TOUS.

Courons !

MYRIAME, au dehors d’une voix étouffée.

Daphné ! Daphné !

TOUS.

Ces cris !

ALPHÉSIBÉE, accourant.

Ah ! mes amis ! Myriame !

TOUS.

Eh bien ?

ALPHÉSIBÉE.

Il a trouvé sur le chemin le voile ensanglanté de son amante, et croyant à la mort de Daphné, il s’est frappé de son épieu ! Tenez, le voici ! (Myriame, soutenu par des bergers, entre en scène ; il est mourant, on le dépose sur un banc de gazon près du temple d’Apollon.) Insensé !! Éros ne lui en avait jamais tant demandé ! Ces pauvres mortels sont fous ! ils vont toujours plus loin que ne l’exigent les dieux !

DAPHNÉ, hors de vue.

Myriame !

ALPHÉSIBÉE.

Daphné ! ah ! j’ai fait une belle besogne !