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octave crémazie

l’hiver canadien ne saurait vous donner, je m’étais réservé de vous envoyer un bavardage quand le soleil du printemps vous aurait ramené au manoir paternel. C’est ce que je ferai bientôt, si Dieu et mes yeux le permettent, car je suis un peu logé à la même enseigne que vous sous le rapport de la vue.

« Dans le mois de février, M. Gustave Bossange, en me remettant la lettre dans laquelle vous lui exprimiez le désir de voir continuer dans les journaux français l’œuvre commencée par M. Farrenc, m’écrivait les lignes suivantes : « J’inclus une lettre de notre ami l’abbé Casgrain. Voyez le passage souligné et dites-moi ce que vous penseriez de faire faire des articles industriels, économiques, etc., par M. Hunter,[1] qui a un goût très prononcé pour cette étude, et de vous les envoyer pour que vous leur donniez un peu de fion. Cela paierait pour vous deux, et j’userais de l’influence que je possède pour faire admettre ces articles à divers journaux. » Je m’empressai de répondre à M. Bossange que j’étais tout à sa disposition et que je m’estimerais très heureux d’être le collaborateur de M. Hunter. Depuis je n’ai plus entendu parler de ce projet.

« M. Cucheval-Clarigny, dont vous m’avez parlé pour ce genre de travail, est un écrivain fort connu et jouissant d’une plus grande notoriété que feu M. Farrenc.

  1. M. Hunter, commis principal de M. Bossange, offrait de faire des articles sur le Canada dans les journaux de commerce.