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dernières lettres.

avoir qu’une confiance très limitée dans la solidité du gouvernement de M. Assy pour le paiement des cinq milliards.

Déjà les Prussiens ont réoccupé Saint-Denis qu’ils avaient évacué, il y a une dizaine de jours, et le mouvement de retraite de l’armée allemande s’est arrêté immédiatement à la nouvelle des événements de Paris. Si le gouvernement de Versailles est renversé, les soldats de Guillaume, qui occupent tous les forts de la rive nord, nous bombarderont sans merci dans le cas où la population parisienne serait assez insensée pour vouloir lutter avec le vainqueur.

On dit que le gouvernement proclamé, hier, sous le nom de Comité central, est en pourparlers en ce moment, pour arriver à une entente avec les autorités de Versailles. On espère que la crise sera terminée pacifiquement avant quarante-huit heures.

Fasse le ciel qu’il en soit ainsi !

On assurait, ce matin, que les chemins de fer avaient été coupés par les Prussiens. Je suis allé à la poste ; on m’a répondu que l’on n’en savait rien, mais qu’il fallait s’attendre à voir les communications interrompues avant vingt-quatre heures, si un arrangement n’avait pas lieu avant demain matin.

Je suis rentré chez moi pour vous écrire ces lignes à la hâte, afin de profiter de la circulation de la voie ferrée, si elle se fait encore.

Je vous envoie les journaux d’hier et de ce matin. Le Figaro et le Gaulois ont été saisis ce matin comme