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octave crémazie

années de mon séjour au pays, n’est que depuis quelques semaines revenue à son état normal. Mes frères m’ont envoyé le volume contenant mes poésies. Je vous remercie des soins que vous avez bien voulu apporter à la publication de ces vers. Pourquoi n’avez-vous donc pas publié les deux pièces sur la guerre d’Orient, qui ont paru, l’une dans le Journal de Québec du premier janvier 1855, l’autre dans la même feuille du premier janvier 1856 ? Je les regarde comme deux de mes bonnes pièces, et j’aurais préféré les voir reproduites plutôt que les vers insignifiants faits sur la musique de Rossini pour la fête de Mgr de Laval. Cette autre pauvreté intitulée : Qu’il fait bon d’être Canadien, ne méritait pas non plus les honneurs de l’impression.

« Je reçois assez régulièrement les livraisons du Foyer canadien. J’ai lu avec un plaisir et un intérêt infinis la vie de Mgr Plessis par l’abbé Ferland. J’ai appris avec un vif regret que cet écrivain si sympathique avait eu deux attaques d’apoplexie. Espérons que la Providence voudra bien conserver longtemps encore au Canada ce talent si beau et si modeste, qui est à la fois l’honneur de l’Église et la gloire des lettres américaines.

« M. Alfred Garneau a publié une très jolie pièce de vers dans le numéro de janvier 1864. Si je ne me trompe, c’est un peu dans le genre de mes Mille Îles.

« Mais une chose m’a frappé dans le Foyer : où sont les nouveaux noms que vous vous promettiez d’offrir