Page:Couvreur - Les quatre livres, 1895.pdf/85

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

lumière, partout où le givre et la rosée se forment, tout ce qui a esprit et vie vénère et aime l’homme sage. Aussi le compare-t-on au ciel.

32. Seul l’homme vraiment parfait est capable de fixer les grandes lois des cinq relations sociales, d’établir le fondement de la société humaine (les vertus d’humanité, de justice, d’urbanité, de prudence et de sincérité) et de connaître comment le ciel et la terre produisent et conservent toutes choses. Et quel secours trouve-t-il hors de lui-même ?(il fait tout cela par lui-même, sans aucun secours étranger).

Sa vertu est très diligente, sa science très profonde, son action immense comme celle du Ciel. Celui qui n’est pas lui-même très perspicace, très prudent, très versé dans la connaissance des vertus naturelles, peut il connaître l’homme parfaitement sage ?

33. On lit dans le Cheu king : « Sur un vêtement de soie à fleurs, elle porte une robe simple. » Elle ne veut pas laisser paraître un vêtement si brillant. De même, la vertu du sage aime à rester cachée, et son éclat augmente de jour en jour. Au contraire, la vertu de l’homme vulgaire aime à se montrer, et elle disparaît peu à peu. La vertu