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dynasties (Hia, In, Tcheou), on trouve qu’il ne s’en écarte pas. Si on le compare avec l’action du ciel et de la terre, on voit qu’il ne lui est pas contraire. Si on le compare avec la manière d’agir des esprits, il n’inspire aucun doute. S’il surgissait un grand sage, ne fût ce qu’après cent générations, il n’y trouverait rien d’incertain.

Comparé avec la manière d’agir des esprits, il n’inspire aucun doute, parce qu’un prince sage connaît (et imite) l’action du Ciel (et des esprits). S’il surgissait un grand sage, ne fût ce qu’après cent générations, il n’y trouverait rien d’incertain, parce qu’un prince sage connaît la voie que l’homme doit suivre.

Aussi, la conduite d’un prince sage sera à jamais le modèle de tout l’empire ; ses actions seront à jamais la règle de tout l’empire ; ses paroles seront à jamais la loi de tout l’empire. Ceux qui sont loin de lui désirent s’en approcher ; ceux qui sont près de lui ne se lassent jamais de sa présence.

Il est dit dans le Cheu king : « Là, personne ne les hait ; ici, personne n’est lassé de leur présence ; leur mémoire sera célébrée dans tous les âges. » Jamais prince n’est parvenu de bonne