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s’abstiennent de mal faire. Est ce que Confucius n’aurait pas désiré avoir des disciples qui gardassent le juste milieu ? Voyant que certainement il n’en trouverait pas, il tournait ses désirs vers ceux qui étaient d’un degré inférieur. »

« Permettez moi de vous demander ce que c’est qu’un homme aux grandes aspirations. » « C’est, répondit Meng tzeu ; un homme semblable à Wan Tchang, à Tseng Si, à Mou P’i, que Confucius disait avoir de grandes aspirations. » — « Pourquoi disait-il qu’ils avaient de grandes aspirations ? » Meng tzeu répondit : « Ils répétaient avec emphase : Oh ! les anciens ! Oh ! les anciens ! Mais, en bien examinant leur conduite, on voyait qu’elle n’était pas à la hauteur de leurs aspirations. Lorsque Confucius ne pouvait trouver des disciples qui eussent de grandes aspirations, il désirait en trouver qui eussent horreur de toute souillure. De tels hommes sont attachés au devoir, et tiennent le premier rang après ceux qui ont de grandes aspirations. »

(Wan Tchang reprit) : « Confucius disait : « Ceux que je suis content de voir passer devant ma porte et ne pas entrer dans ma maison, (parce que je ne désire pas avoir de tels disciples) ; ne sont-ce