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pourrez vous pas. » Meng tzeu répondit : « Je serais un second Foung Fou, c’est-à-dire comme Foung Fou, je ferais une chose qui ne convient plus à présent. Un certain Foung Fou, de la principauté de Tsin, saisissait les tigres avec les mains. Enfin il se livra à l’étude de la sagesse. Un jour dans la plaine, il vit une troupe d’hommes qui poursuivaient un tigre. Le tigre s’adossa dans l’anfractuosité d’une montagne ; personne n’osait l’attaquer. La foule ayant aperçu de loin Foung Fou, courut au devant de lui. Foung Fou se dénuda les bras, et descendit de voiture. La multitude l’admira ; mais les sages se moquèrent de lui. »

24. Meng tzeu dit : « C’est par une tendance naturelle que le goût se porte vers les saveurs, la vue vers les couleurs, l’ouïe vers les sons, l’odorat vers les odeurs, tous les membres vers le bien-être et le repos. Mais la Providence est la dispensatrice des biens extérieurs. Pour cette raison, le sage ne donne pas à cette tendance naturelle le nom de nature, c’est-à-dire de loi naturelle que l’homme puisse ou doive suivre en toutes choses. »

« L’affection mutuelle du père et du fils, la justice mutuelle du prince et du