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Mais sa justice a été celle d’un homme qui refuse d’accepter une écuelle de riz et un peu de bouillon. Il n’y a pas de crime plus grand que celui de ne reconnaître ni père, ni mère, ni parents, ni prince, ni sujet, ni supérieur, ni inférieur. Parce qu’un homme a une petite vertu, croire qu’il en a de grandes, n’est-ce pas déraisonnable ? » Voy. page 456.

35. T’ao Ing (disciple de Meng tzeu) dit : « Lorsque Chouenn était empereur et Kao iao ministre de la justice, si Kou seou avait tué quelqu’un, qu’aurait fait Kao iao ? » Meng tzeu répondit : « Il aurait simplement observé la loi. » — « Chouenn ne le lui aurait donc pas défendu ? » « Comment Chouenn aurait il pu le lui défendre, répondit Meng tzeu. Kao iao avait reçu la loi de plus haut, (il devait l’appliquer, même malgré l’empereur). »

« Alors, qu’aurait fait Chouenn ? » « Chouenn, répondit Meng tzeu, aurait abandonné l’empire sans plus de regrets que s’il avait quitté une paire de souliers usés. Prenant son père sur ses épaules, il se serait enfui secrètement. Il