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27. Meng tzeu dit : « La nourriture paraît toujours agréable ; à ceux qui ont faim, et la boisson à ceux qui ont soif. Ils ne peuvent en bien juger ; la faim ou la soif leur a gâté le goût. La faim et la soif ne nuisent elles qu’au palais et à l’estomac ? Ordinairement elles nuisent aussi au cœur de l’homme. Si quelqu’un est capable de supporter la faim et la soif, c’est-à-dire la pauvreté, sans détriment pour son cœur, pour sa vertu, il n’aura pas à déplorer de ne pas égaler les hommes les plus vertueux. »

28. Meng tzeu dit : « Houei de Liou hia n’aurait pas, pour les trois plus hautes dignités de l’empire, changé quoi que ce fût à sa conduite. »

29. Meng tzeu dit : « Celui qui s’adonne à la pratique de la vertu peut être comparé à un homme qui creuse un puits. Cet homme eût-il creusé à une profondeur de neuf fois huit pieds, s’il ne va pas jusqu’à la source, il est vrai de dire qu’il abandonne son puits. »

30. Meng tzeu dit : « Iao et Chouenn ont reçu de la nature la vertu parfaite ; Tch’eng T’ang et Ou wang l’ont acquise