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homme les richesses et la puissance de la famille des Han ou de celle des Wei ; s’il n’en conçoit aucun orgueil, il est bien supérieur au commun des hommes. »

12. Meng tzeu dit : « Lorsqu’un prince impose des travaux à ses sujets en vue d’assurer leur repos, ses sujets supportent volontiers les plus grandes fatigues. Lorsqu’un prince, afin de protéger la vie de ses sujets, en fait périr quelques uns, ceux-ci acceptent la mort sans se plaindre du prince qui les fait périr. »

13. Meng tzeu dit : « Les sujets d’un puissant chef des princes sont transportés de joie (quand ils reçoivent de lui un bienfait). Les sujets d’un empereur véritable sont toujours heureux. Ils accepteraient de lui, sans se plaindre, même leur sentence de mort. Lorsqu’ils reçoivent de lui un bienfait, ils ne lui en font pas un mérite extraordinaire, (parce que ses bienfaits sont continuels). Le peuple devient meilleur chaque jour, sans apercevoir l’action de celui qui le rend meilleur. Un prince sage opère des transformations partout où il passe. Dans tout ce qu’il entreprend, son action est merveilleuse. Son influence s’étend partout, unie à celle du ciel et de la terre. Dira -t-on qu’il ne rend pas de grands services ? »