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propre avantage. Maître, vous étiez l’un des trois ministres d’État de Ts’i ; avant d’avoir rendu aucun service signalé au prince ou au peuple, vous vous êtes retiré. Est ce vraiment la conduite d’un homme qui aime ses semblables ? »

Meng tzeu répondit : « Il y eut un sage qui demeura dans une humble condition, et ne voulut pas mettre sa sagesse au service d’un prince vicieux ; ce fut Pe i. Un autre se rendit cinq fois à l’invitation de T’ang, et cinq fois à l’invitation de Kie (il les servit l’un et l’autre) ; ce fut I in. Un autre n’avait pas horreur d’un prince vicieux, et ne refusait pas une petite charge ; c’était Houei de Liou hia. Ces trois sages n’ont pas suivi la même voie ; mais leur but a été le même. Quel était ce but ? La vertu parfaite. Les sages tendent à la perfection de la vertu, et c’est assez. Est-il besoin qu’ils suivent tous la même voie ? »

Chouenn iu K’ouenn dit : « Sous le règne de Mou, prince de Lou, Koung i tzeu était à la tête des affaires ; Tzeu liou et Tzeu seu étaient ministres d’État. Le territoire de Lou diminua de plus en plus. Il semble que les sages sont