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Wan Tchang dit : « Je me permettrai de vous demander ce que doit faire un prince pour qu’on puisse dire qu’il pourvoit convenablement à l’entretien d’un sage. » Meng tzeu répondit : « (La première fois, les envoyés) doivent dire qu’ils offrent le présent par ordre du prince ; le sage saluera à genoux, en inclinant deux fois la tête jusqu’à terre, et il acceptera le présent. Ensuite les gardiens des greniers continueront à lui fournir des grains, et les officiers de la cuisine, des viandes ; mais non sur un ordre renouvelé chaque fois par le prince. Tzeu seu pensait que l’obliger à répéter souvent, pour un peu de viande cuite, des salutations pénibles et humiliantes, ce n’était pas la vraie manière de pourvoir à l’entretien d’un sage.

« Iao ordonna à ses neuf fils de servir Chouenn, et lui donna ses deux filles en mariage. Les officiers, les bœufs, les brebis, les greniers, tout fut destiné à pourvoir Chouenn au milieu de ses champs. Ensuite Iao l’éleva à la dignité impériale. De là vient l’expression : honorer la vertu et le talent en souverain ou en prince. »