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« Non seulement un petit prince a donné cet exemple ; mais un grand prince a fait de même. P’ing, prince de Tsin, allait visiter Hai T’ang. T’ang lui disait d’entrer, il entrait ; T’ang lui disait de s’asseoir, il s’asseyait ; T’ang lui disait de manger, il mangeait. Même lorsque T’ang ne lui offrait qu’une nourriture grossière et du bouillon aux herbes, le prince mangeait toujours jusqu’à se rassasier. Car (docile aux volontés de T’ang), il ne se serait pas permis de ne pas manger assez pour se rassasier. Cependant, il s’en tint toujours là, et ne fit pas davantage (pour Hai T’ang). Il ne lui fit jamais part des dignités que le Ciel a établies, ne lui confia aucune des charges que le Ciel a instituées, ne lui donna aucun des traitements que le Ciel a fixés. Son respect a été le respect d’un officier pour un sage, mais non le respect d’un grand souverain ou d’un prince.

« Lorsque Chouenn alla à la cour, voir l’empereur Iao, l’empereur logea son gendre Chouenn dans le second palais. Lui-même allait s’asseoir à la table de Chouenn. Il était reçu chez Chouenn, et il le recevait à son tour. Ainsi, bien qu’il fût empereur, il se lia d’amitié avec