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personnes les moins courageuses, hommes ou femmes, peuvent entreprendre de la suivre ; mais les plus grands sages eux mêmes ne peuvent y conformer entièrement leur conduite. C’est ainsi que le ciel et la terre, malgré leur immensité, ne peuvent satisfaire pleinement les désirs des hommes, (qui se plaignent du froid, du chaud …). Quand le sage expose les grands principes de la loi naturelle, rien dans l’univers ne peut les contenir. Quand il en explique les principes particuliers, il n’est rien de plus subtil sous le ciel.

Il est dit dans le Cheu king : « L’épervier dans son vol s’élève jusqu’au ciel ; le poisson bondit au fond des abîmes. » Cela signifie que la loi naturelle se manifeste dans les régions les plus basses comme dans les plus élevées. La règle des actions du sage se trouve, quant à ses premiers principes, dans le cœur des personnes les plus vulgaires. Ses limites extrêmes atteignent celles du ciel et de la terre.

Dans ce douzième article, c’est Tzeu seu qui parle. Il y explique cette proposition du premier article, qu’« il n’est pas permis de s’écarter de la voie de la