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pu permettre à Siang d’opprimer les habitants de Iou pi ? Cependant Chouenn désirait le voir fréquemment ; et Siang allait le voir continuellement. (On lit dans une ancienne histoire) : « Chouenn recevait le prince de Iou pi, sans attendre l’époque du tribut, et sans qu’il y eût aucune affaire publique à traiter. » Ce témoignage confirme ce que j’ai dit. »

4. Hien k’iou Moung interrogeant Meng tzeu, dit : « On dit communément qu’un lettré d’une vertu éminente ne peut être traité comme un sujet par son prince, ni comme un fils par son père (ou bien, ne peut traiter son prince comme son sujet, ni son père comme son fils). Pendant que Chouenn se tenait le visage tourné vers le midi (en qualité d’empereur), Iao à la tête des princes, se tenait le visage tourné vers le nord, et le saluait (comme l’aurait fait un vassal). Kou seou, son père, le saluait aussi (comme l’aurait fait un simple sujet), le visage tourné vers le nord. Chouenn, en voyant Kou seou (le saluer ainsi), paraissait embarrassé. Confucius disait : « À cette époque, l’empire était en danger, il menaçait ruine. » Je ne sais si cela est vrai. »