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Ainsi, on peut tromper le sage et lui faire croire une chose vraisemblable ; mais on ne lui ferait pas croire une chose contraire à la raison. Siang avait abordé Chouenn avec l’apparence d’un frère qui aime son frère. Chouenn n’eut aucune défiance, et se réjouit de le voir. Où est la dissimulation ? »

3. Wan Tchang, interrogeant Meng tzeu, dit : « Siang chaque jour faisait sa principale affaire d’attenter à la vie de Chouenn. Pourquoi Chouenn, devenu empereur, s’est il contenté de le bannir ? » « Il lui donna un fief, répondit Meng tzeu. On a dit qu’il l’avait banni. »

« Chouenn, dit Wan Tchang, relégua le ministre des travaux publics dans le Iou tcheou ; il relégua Houan teou au pied du mont Tch’oung ; il mit à mort le prince de San miao à San wei ; il envoya K’ouenn en exil au pied du mont Iu. Il châtia ces quatre coupables, et tout l’empire l’approuva ; car il avait puni des hommes qui n’avaient pas d’humanité ? Mais Siang était le plus inhumain des hommes ; Chouenn lui donna en fief la terre de Iou pi. Quel crime les habitants de Iou pi avaient-ils