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cocher quel était celui qui le poursuivait. Le cocher ayant répondu que c’était Iu koung tcheu sou, il s’écria : « Je suis sauvé. » « Iu koung tchen sou, dit le cocher, est un habile archer de Wei. Que voulez-vous dire par ces mots : Je suis sauvé ? » « Iu koung tcheu sou, répondit Jou tzeu, a appris à tirer de l’arc sous In koung tcheu t’ouo, qui m’avait eu pour maître. In koung tcheu t’ouo était un honnête homme ; il n’a choisi que des compagnons honnêtes. »

« Iu koung tcheu sou étant arrivé, dit : « Maître ; pourquoi n’avez vous pas votre arc en main ? » « Aujourd’hui, répondit Jou tzeu, je suis malade ; je n’ai pas la force de tenir mon arc. » « Votre petit serviteur, dit Iu koung, a appris à tirer de l’arc sous In koung tcheu t’ouo, qui vous avait eu pour maître. Je ne veux pas employer contre vous un art que j’ai appris à votre école. Mais l’affaire présente est une affaire d’État, je ne me permettrais pas de la négliger. »