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qu’il l’y laissât plusieurs années ; quand même il le frapperait chaque jour pour l’obliger à parler la langue de Tch’ou, il ne l’obtiendrait pas.

« Vous avez dit que Sie Kiu tcheou (descendant des princes de Sie) était un homme de bien, et vous lui avez fait donner une place dans la maison du prince de Soung. Si ceux qui demeurent dans la maison du prince, jeunes ou vieux, grands ou petits, étaient tous des Sie Kiu tcheou, avec qui le prince pourrait-il faire le mal ? Si, au contraire, ceux qui demeurent auprès du prince, jeunes et vieux, grands et petits, sont tous différents de Sie Kiu tcheou, avec qui le prince fera-t-il le bien ? Un seul Sie Kiu tcheou suffit il pour rendre vertueux le prince de Soung ? »

7. Koung suenn Tch’eou demanda pourquoi le sage n’allait pas voir les princes. « Les anciens, répondit Meng tzeu, n’allaient pas voir un prince, à moins qu’ils n’eussent une charge dans ses États. Touan Kan mou passa par-dessus un mur pour ne pas voir (Wenn, prince de wei, qui était venu lui faire visite). Sie Liou ferma sa porte, pour