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qu’il est question. A cause du meurtre de cet enfant, T’ang prit les armes et châtia le prince coupable. Entre les quatre mers, tout le monde dit qu’il avait fait la guerre, non pour avoir l’empire, mais pour venger un homme et une femme du peuple, les parents de l’enfant mis à mort.

« T’ang commença par Ko ses expéditions contre les mauvais princes. Il en châtia onze, sans que personne lui fit résistance. Lorsqu’il allait à l’est châtier les princes, les barbares de l’ouest se plaignaient ; et lorsqu’il allait au midi, ceux du nord n’étaient pas satisfaits. Les uns et les autres disaient : « Pourquoi ne vient il pas à nous en premier lieu ? » Les peuples désiraient sa venue, comme en temps de sécheresse on désire la pluie. (Dans les pays même où il faisait la guerre), on continuait d’aller au marché et de cultiver les champs, comme en temps ordinaire. Il châtiait les mauvais princes, et consolait les peuples. Les Annales (dans l’Avis du ministre Tchoung houei) disent : « Nous avons attendu notre roi ; notre roi est venu ; pour nous plus de tourments (à craindre de la part des princes cruels). »