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inhumant avec honneur, agit selon les vrais principes. Siu Pi rapporta ces paroles à I Tchen. I Tcheu, voyant qu’il était impossible de soutenir les principes de Me Ti, dit, après un moment de réflexion : « Meng tzeu m’a éclairé. »


CHAPITRE II


1. Tch’enn Tai (disciple de Meng tzeu) dit : « La règle qui prescrit au sage de ne pas aller faire visite aux princes étrangers (sans avoir été invité), me paraît à bon droit être de peu d’importance. Si vous alliez vous présenter à eux, vous pourriez faire de l’un d’eux un grand empereur qui rétablirait l’ordre partout, ou du moins un dominateur qui commanderait à tous les autres princes. Les mémoires disent : « En se courbant d’un pied, on se relève de huit pieds. » Il me semble qu’il est bien permis de le faire. (Il vous est permis de vous abaisser un peu, de faire fléchir une règle peu importante, dans l’intérêt de l’empire, et d’aller dans les cours des princes). »

Meng tzeu répondit : « Autrefois King, prince de Ts’i, désirant préparer une chasse, fit appeler le gardien de son