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LIVRE III. T’ENG WENN KOUNG.


CHAPITRE I


1. Wenn, prince de T’eng, n’étant encore qu’héritier présomptif, et allant à Tch’ou, traversa la principauté de Soung, et visita Meng tzeu. Meng tzeu lui parla de la bonté de la nature humaine, et ne manqua pas de citer Iao et Chouenn. La nature (l’ensemble des dons naturels) est un principe que l’homme reçoit du Ciel avec l’existence. Elle est entièrement bonne. Jamais homme n’a été naturellement mauvais. En cela, personne ne diffère tant soit peu de sages empereurs Iao et Chouenn. Mais la plupart des hommes s’abandonnent à leurs passions, et perdent leur bon naturel. Iao et Chouenn, au contraire, n’ont jamais laissé ternir leurs bonnes qualités par les passions, et ont toujours suivi la loi naturelle.

Tch’eng tzeu dit : « La nature est le principe LI. Le principe qui donne naissance à tous les êtres, n’a rien de mauvais. Y eût il jamais homme qui fût mauvais ; avant qu’il s’élevât dans son cœur