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Un autre jour, le roi dit à Cheu tzeu (l’un de ses officiers) : « Je désire donner à Meng tzeu une maison au centre de mes États, et dix mille tchoung de grain chaque année pour l’entretien de ses disciples, afin que les grands préfets et tous les habitants aient un maître qu’ils honorent et imitent. Pourquoi ne le lui proposeriez vous pas de ma part ? »

Cheu tzeu eut recours à Tch’enn tzeu (ou Tch’enn Tchenn, disciple de Meng tzeu), pour lui en parler. Tch’enn tzeu rapporta à Meng tzeu les paroles de Cheu tzeu. Meng tzeu dit : « Cheu tzeu sait-il qu’il ne convient pas de chercher à me retenir ? Suppose-t-on que je sois avide de richesses ? Renoncer aux cent mille tchoung de grain (que je pourrais recevoir chaque année en qualité de ministre), et accepter dix mille tchoung, serait ce être avide de richesses ?

« Ki suenn disait : « Tzeu chou I était un homme étonnant. Lorsque le prince le privait de sa charge, il se retirait ; (mais, afin que sa famille continuât à s’enrichir), il faisait nommer ministre