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a accepté la dignité de prince, sans cette autorisation ; comment aurais-je pu le conseiller ? »

9. Les habitants de Ien (choisirent pour roi le prince P’ing, fils et héritier présomptif de leur ancien roi), et se révoltèrent (contre le roi de Ts’i qui s’était emparé de leur pays). Le roi de Ts’i dit : « Je suis honteux de n’avoir pas suivi le conseil de Meng tzeu. » Tch’enn Kia, grand préfet de Ts’i, lui dit : « Prince, ne soyez pas en peine. Lequel des deux est le plus humain et le plus prudent, de vous ou de Tcheou koung ? » « Oh ! que dites vous là ! répondit le roi. (Puis je être mis en parallèle avec Tcheou koung ?) »

Tch’enn Kia reprit : « Tcheou koung, chargea Kouan chou (son frère aîné) de veiller sur la principauté laissée (par Ou wang) aux descendants des In ; et Kouan Chou, avec le prince de In, se révolta (contre l’empereur Tch’eng wang, successeur de Ou wang). Si Tcheou koung prévoyait la révolte de Kouan chou, il a été cruel en lui confiant cette charge, (parce qu’il a donné occasion au crime et au châtiment de Kouan chou). Si Tcheou koung n’a pas prévu la révolte de Kouan chou, en lui confiant cette