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aussi, je suis malade ; je ne puis aller à la cour. » Meng tzeu, dans la principauté de Ts’i, était un étranger, un maître venu pour enseigner ; il n’était pas en charge, et n’avait pas à remplir les devoirs d’un emploi public. Un prince ne doit pas se permettre d’appeler à sa cour un étranger, un sage. (S’il désire le consulter, il doit aller lui-même le voir). Meng tzeu pouvait aller de lui-même à la cour ; mais il ne convenait pas qu’il y allât sur l’invitation du prince de Ts’i. De fait, il voulait y aller, Le prince, qui ne le savait pas, invita Meng tzeu sous prétexte de maladie. Meng tzeu s’excusa aussi sous le même prétexte.

Le lendemain, Meng tzeu allant pleurer auprès d’un mort dans la maison de Toung kouo, Koung suenn tch’eou lui dit : « Hier, vous vous êtes excusé pour cause de maladie. Aujourd’hui si vous allez pleurer auprès d’un mort, votre conduite ne sera t elle pas blâmée ? » « La maladie d’hier, répondit Meng tzeu, est guérie aujourd’hui. Pourquoi n’irais je pas pleurer auprès du mort ? »

(Pendant l’absence de Meng tzeu), le roi envoya un messager pour s’informer