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bien fortifiées qui enferment et retiennent le peuple, ni les montagnes et les fleuves qui défendent la contrée, ni les épées et les cuirasses qui inspirent le respect à tout l’empire. » Celui qui suit la voie de la vertu, trouve beaucoup d’aides ; celui qui s’en écarte, en a peu. Lorsqu’un prince perd chaque jour des partisans, ses parents eux mêmes finissent par l’abandonner. Au contraire, s’il en acquiert chaque jour, tout l’empire finit par se donner à lui. Si le peuple, avec celui à qui tout l’empire obéit, attaque celui qui est abandonné même de ses parents, le prince sage n’a pas besoin de livrer bataille (pour chasser le tyran), ou s’il livre bataille, il remporte toujours la victoire. »

2. Comme Meng tzeu était sur le point d’aller à la cour saluer le roi de Ts’i, un envoyé vint lui dire de la part du roi : « Je voulais aller vous voir ; mais le froid m’a causé une indisposition ; il ne serait pas prudent de m’exposer au souffle de l’air. Demain matin, je donnerai audience. Je ne sais si vous pourrez me faire la faveur de venir me voir. » Meng tzeu répondit : « Malheureusement, moi