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à un esclave, (qui est considéré, non comme un homme, mais comme une chose). Si celui qui est ainsi descendu au rang des esclaves, a honte de son avilissement, il est comme le fabricant d’arcs ou de flèches qui rougirait de son métier. S’il a honte d’être semblable à un esclave, qu’il cultive la vertu d’humanité.

« Celui qui cultive la vertu d’humanité, imite l’archer. L’archer commence par composer son maintien, puis il décoche sa flèche. S’il n’atteint pas le but, il n’en attribue pas la faute à ceux qui l’ont emporté sur lui, mais il en cherche la cause en lui-même. »

8. Meng tzeu dit : «Tzeu Iou aimait qu’on l’avertît de ses fautes. Iu saluait quiconque lui donnait un bon conseil. Le grand Chouenn faisait encore mieux : il considérait la vertu comme un fonds commun qu’il faisait valoir d’accord avec les autres hommes. Il renonçait à son propre sentiment pour suivre celui des autres. Il aimait à prendre exemple sur les autres pour faire le bien. Depuis le temps où il était laboureur, potier, pêcheur, jusqu’à celui où il fut empereur, toujours il a pris modèle sur les autres.