Page:Couvreur - Les quatre livres, 1895.pdf/389

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

(un prince qui ne lui parût légitime et vertueux), ni gouverner un peuple qui ne fût le sien (qui ne lui parût vertueux). Quand le gouvernement était bien réglé, il acceptait une charge ; si l’ordre était troublé, il se retirait. I in disait : « Le prince que je servirai, quel qu’il soit, ne sera t il pas mon prince ? le peuple que je gouvernerai, quel qu’il soit, ne sera-t-il pas mon peuple ? » Il acceptait les charges, même dans les temps de trouble. Pour Confucius, quand le temps était venu d’accepter une charge, il l’acceptait ; quand le temps était venu de la quitter, il la quittait ; s’il convenait de l’exercer longtemps, il l’exerçait longtemps ; s’il convenait de la quitter tôt, il la quittait tôt. Tous trois sont de grands sages de l’antiquité. Moi, je ne suis pas encore parvenu à marcher sur leurs traces. Mais mon désir est d’imiter Confucius. »

Koung suenn Tch’eou dit : « Pe i et I in doivent ils donc être placés au même rang que Confucius ? » « Non, répondit Meng tzeu ; depuis le commencement du monde, jamais homme n’a égalé Confucius. » Ces trois sages (dit Koung suenn Tch’eou) ont-ils quelque ressemblance