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se répondent d’un endroit à l’autre dans toute l’étendue de la principauté. Tant la population de Ts’i est dense et nombreuse ! Son territoire est déjà assez étendu, sans qu’il soit besoin de l’accroître, et sa population assez serrée, sans qu’il soit besoin de l’augmenter. Que l’administration du prince de Ts’i soit bienfaisante, et il régnera sur tout l’empire ; personne ne pourra l’en empêcher.

« De plus, l’empire n’a jamais été si longtemps sans avoir un sage souverain ; jamais les misères et les souffrances du peuple sous un gouvernement tyrannique n’ont été plus grandes que de nos jours. Celui qui a faim n’est pas difficile sur le choix de la nourriture ; ni celui qui a soif, sur le choix de la boisson. (Ainsi le peuple, opprimé depuis longtemps par des princes cruels accepterait sans peine un souverain bienfaisant).

« Confucius dit : « L’influence d’un bon gouvernement est plus rapide qu’un courrier impérial, soit à pied soit à cheval. » A notre époque, si un prince qui a dix mille chariots de guerre, gouvernait ses sujets avec bonté, les peuples