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Tseng tzeu avait en grand honneur. » Le même reprit : « (Vous n’osez pas vous mettre en parallèle avec Tzeu fou), soit ; mais dites moi, je vous prie, lequel des deux l’emporte sur l’autre, de vous ou de Kouan Tchoung ? » Le visage de Tseng Si changea de couleur, et prit un air de mécontentement. « Pourquoi me comparez vous à Kouan Tchoung, répondit il ? Kouan Tchoung a obtenu les bonnes grâces de son prince, et il les a eues d’une manière si particulière ; il a pris part au gouvernement de la principauté, et cela durant si longtemps ; ses œuvres ont eu de l’éclat, mais il les a accomplies d’une manière si méprisable (par la ruse et la violence) ! Pourquoi me comparez-vous avec lui ? » Meng tzeu ajouta : « Tseng Si n’aurait pas voulu imiter Kouan Tchoung ; me souhaitez vous donc de l’imiter ? »

« Kouan Tchoung, dit Koung suenn Tch’eou, a soumis à son prince tous les princes de l’empire ; Ien tzeu a rendu son prince illustre : Après cela, Kouan Tchoung et Ien tzeu ne sont ils donc pas encore dignes d’être imités ? » Meng tzeu répondit : « Faire du prince de Ts’i un empereur parfait me serait aussi facile que de tourner la main. » Koung suenn Tch’eou dit : « Maître, je vous comprends