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votre peuple a le moyen de vous rendre, à vous et à vos officiers, ce qu’il a reçu de vous. Prince, n’accusez pas le peuple. Si votre administration devient bienfaisante, le peuple aimera ses supérieurs et mourra pour ses chefs.

13. Wenn, prince de T’eng, dit à Meng tzeu : « La principauté de T’eng est petite, et se trouve entre celle de Ts’i et celle de Tch’ou (qui sont puissantes). (T’eng, à présent T’eng hien dans le Ien tcheou fou, n’avait que cinquante stades d’étendue). Dois je me mettre sous la dépendance de Ts’i ou sous celle de Tch’ou ? » Meng tzeu répondit : « Le projet de sacrifier votre liberté ne peut entrer dans ma pensée. Si vous voulez absolument connaître mon avis, je vous dirai qu’il y a un moyen de conserver votre indépendance. Faites creuser plus profondément les fossés de vos remparts, élever plus haut les murs de vos places fortes, et gardez les avec votre peuple. (En face du danger) bravez la mort, et le peuple ne reculera pas. Voilà un bon expédient. »

14. Wenn, prince de T’eng, dit à Meng tzeu : « Le prince de Ts’i veut élever des fortifications dans la principauté