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des habitations, et que les autres, décidés à partir, eurent des vivres dans des sacs ; alors seulement ces derniers se mirent en marche. Prince, si vous aimez les richesses, (aimez les comme Koung Liou), faites part de vos trésors à votre peuple ; et alors vous sera t il difficile de régner sur tout l’empire ? »

« J’ai un autre défaut, dit le roi, j’aime les femmes. » Meng tzeu répondit : « Anciennement T’ai wang, aimait les femmes : il aimait sa propre femme. On lit dans le Cheu King : L’ancien prince Tan fou (T’ai wang) partit le matin, pressant la course de ses chevaux ; il suivit le bord des rivières de l’ouest (de la Ts’i et de la Tsiu), et alla jusqu’au pied du mont K’i. Puis, avec son épouse issue de la famille des Kiang, il vint choisir un lieu pour sa demeure. » À cette époque, il ne restait à la maison aucune fille qui eut la douleur de n’être pas mariée, au dehors, aucun homme qui n’eut pas de femme. Prince, si vous aimez les femmes, faites en sorte que tous vos sujets aient la même satisfaction que vous (qu’aucun d’eux ne soit privé des joies du mariage) ; et alors, vous sera-t-il difficile de régner sur toute la Chine ? » (T’ai wang changea de lieu pour échapper aux incursions des barbares. Voy. plus loin page 350 ).