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par la passion, lorsqu’il est sous l’impression de la colère ou du ressentiment, de la crainte ou de la, terreur, ni lorsqu’il est dans les liens d’une affection ou d’un violent attachement, dans l’inquiétude ou l’affliction. Quand le cœur s’en va où sa passion l’entraîne, on écoute et on n’entend pas, on mange et on ne perçoit pas le goût de la nourriture. Tel est le sens de ces paroles, « l’homme se perfectionne en réglant les mouvements de son cœur ».

Ce septième chapitre explique ce qu’on doit entendre par ces mots « se perfectionner soi-même en réglant les mouvements de son cœur ».

CH. VIII. Ces paroles, « établir le bon ordre dans sa famille en se perfectionnant soi-même », signifient que l’homme est injuste et partial envers les objets de sa tendresse ou de son affection, de son mépris ou de son aversion, de sa vénération ou de son respect, de sa commisération ou de sa pitié, de son dédain ou de son dégoût. Aussi peu d’hommes connaissent les défauts de ceux qu’ils aiment, ou les bonnes qualités de ceux qu’ils ont en aversion.