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Tzeu koung répondit : « Une parole d’un disciple de la sagesse suffit pour faire juger qu’il est prudent ; une parole dite inconsidérément suffit pour faire juger qu’il manque de prudence. Il faut faire attention à ses paroles. (Ce que vous venez de dire ne paraît pas assez réfléchi). Personne ne peut égaler notre maître, de même que personne ne peut s’élever jusqu’au ciel avec des échelles. Si notre maître avait eu un État à gouverner, il aurait, comme on dit, pourvu à la nourriture du peuple, et le peuple aurait trouvé la nourriture ; il aurait dirigé le peuple, et le peuple aurait marché en avant ; il aurait procuré la tranquillité au peuple, et le peuple l’aurait aimé et respecté ; il aurait excité le peuple à la vertu, et le peuple aurait vécu en bonne intelligence ; il aurait été honoré pendant sa vie, et pleuré après sa mort. Qui peut l’égaler ? »


CHAPITRE XX. IAO IUE.


1. L’empereur Iao dit : « Eh bien ! Chouenn, voici le temps fixé par le Ciel pour votre avènement à l’empire. Appliquez vous à garder en toutes choses le juste milieu. Si (par votre négligence) le peuple manquait de ressources, le Ciel vous retirerait pour jamais le