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dans ses actions, peut il ne l’être pas dans ses paroles ? »

4. Seu ma Gniou demanda à Confucius ce que c’était qu’un homme sage. Le Maître répondit : « L’homme sage est exempt de chagrin et de crainte. » Seu ma Gniou dit : « Pour être un sage, suffit il d’être exempt de chagrin et de crainte ? » Le Maître répondit : « Celui qui, examinant son cœur, ne reconnaît en lui aucune faute, quel chagrin, quelle crainte aurait il ? »

5. Seu ma Gniou dit avec chagrin : « Les autres hommes ont tous des frères ou plus âgés ou moins âgés qu’eux ; je suis le seul qui n’en aie pas. » Tzeu hia répondit : « J’ai entendu dire que la vie et la mort sont soumises aux décrets de la Providence, que les richesses et les honneurs dépendent du Ciel. L’homme sage veille sans cesse sur sa propre conduite ; il est poli, et remplit exactement ses devoirs envers les autres. Entre les quatre mers, tous les hommes sont ses frères. L’homme sage a t il lieu de s’affliger de n’avoir pas de frères ? » Seu ma Gniou était de la principauté de Soung. Voyant son second frère Hiang T’ouei exciter une révolte contre le