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lui ayant envoyé un remède en présent, le philosophe fit une salutation, reçut le présent, et dit : Je ne connais pas ce remède (je ne connais ni les vertus ni l’emploi de ce remède) ; je n’oserai pas le prendre.

12. Son écurie ayant été incendiée, Confucius, à son retour du palais, dit : Personne n’a t il été atteint par le feu ? Il ne s’informa pas des chevaux.

13. Quand le prince lui envoyait un mets tout préparé, il le goûtait sur une natte convenablement disposée (sans l’offrir aux défunts). Quand le prince lui envoyait de la viande crue, il la faisait cuire, et l’offrait aux défunts. Quand le prince lui donnait un animal vivant, il le nourrissait. Lorsqu’il mangeait au palais à côté du prince, au moment où celui-ci offrait des mets aux défunts, Confucius goûtait les mets (par un sentiment de modestie, comme s’il n’avait pas été le convive du prince, mais seulement un chef de cuisine). Quand il était malade et que le prince annonçait sa visite, il plaçait la tête vers l’orient, (après avoir fait mettre son lit auprès de la fenêtre qui regardait le midi) ; il mettait sur lui ses habits de cour et étendait la ceinture officielle par dessus. Lorsque le prince l’appelait au palais, il s’y rendait à pied, sans attendre que sa voiture fût attelée.