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tantes à observer dans toutes ses actions chaque jour de sa vie. Si quelqu’un, guidé par la lumière de la raison, donne toute son application aux devoirs qu’il doit remplir et aux choses qu’il doit faire ; s’il honore les esprits par des hommages sincères, tans leur faire la cour ni solliciter leurs faveurs ; la prospérité et l’infortune ne sont plus capables de le toucher ; ne doit-on pas l’appeler prudent ?

Fan Tch’eu l’interrogea ensuite sur la perfection de la vertu. Confucius répondit : « Un homme parfait met en premier lieu ce qui est le plus difficile (à savoir, la victoire sur ses passions) ; il met en second lieu les avantages qu’il en doit retirer ; alors il mérite d’être appelé parfait. »

21. Le Maître dit : « L’homme prudent aime l’eau, et l’homme parfait les montagnes. L’homme prudent se donne du mouvement, (comme l’eau qui coule) ; l’homme parfait demeure immobile, (comme une montagne). L’homme prudent vit heureux ; l’homme parfait vit longtemps. » L’homme prudent a l’esprit exempt de tout préjugé et de toute passion, très perspicace et libre de toute entrave. Il a une ressemblance avec l’eau ; c’est pour cela qu’il aime