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J’aimerais qu’un décret faisant grâce de la vie à un condamné à mort fût soumis à la signature de la reine des blanchisseuses le jour de la Mi-Carême. Ainsi, la souveraineté d’une heure de cette enfant n’aurait pas été celle d’une reine fainéante ; la femme devenue vieille garderait le souvenir d’avoir, au temps de sa jeunesse, sauvé quelqu’un qui se noyait, et la mesure serait à la fois démocratique, ce qui serait bien, et gentille, ce qui serait encore mieux.

Si l’Académie Française, dont ce bon diable de Piron a dit qu’ils étaient là quarante ayant de l’esprit comme quatre, en avait seulement pour deux sous, elle ferait quelque chose qui