la soirée dans une brasserie du quartier, et tout cela n’avait rien que de très agréable. C’était une liaison en règle, à l’ennui près.
Malheureusement tout a une fin. Un jour qu’Angèle était chez moi, nous fûmes brusquement arrachés à la douceur de l’intimité par un violent coup de sonnette qui nous fit sauter comme des carpes. Angèle me souffla :
— Ne bouge pas !
Je répondis d’un simple mouvement de tête ; et nous demeurâmes immobiles, la bouche ouverte, dans l’attente d’un nouvel appel. Il y eut un instant de calme, puis, de nouveau, un carillon effroyable ébranla le silence profond de l’appartement, en même temps qu’une voix criait de l’autre côté de la porte :
— Ouvre, Lavernié, c’est moi !
— Ô mon Dieu, murmura Angèle, c’est la voix de Charles !
— Oui, dis-je.
Et je sautai du lit.
Angèle, affolée, criait :