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bien sage et, dans quelques jours, nous irons rejoindre ton amie Clairette chez la bonne maman Frémineur…

Ravi de joie à la pensée de revoir « Les Peupliers », Péro baisait les joues de la jeune fille avec une fougue de tendresse qui ramenait le sourire sur les lèvres de Camille.

— Je me sauve ! dit gentiment Martha. Et puis, je dois encore m’arrêter en bas pour vérifier les comptes de notre cantine avec Monsieur Bernard…

Et, sur le point de quitter la chambre :

— Ne trouvez-vous pas que Bernard a si bonne mine depuis quelque temps ?

— En effet, répondit la jeune femme, frappée de cette remarque. C’est sans doute à cause des bonnes nouvelles…

— Et du retour de Tom, reprit Martha ; le chien du patron est son plus grand ami ; il sait lui parler comme Monsieur Prosper et imagine très bien ce que la bonne bête lui répond. Il m’assurait l’autre jour que Tom pousse de joyeux aboiements en entendant prononcer le nom de son maître et il en paraissait fort impressionné…

Le visage de Camille avait repris son expression anxieuse :

— Que voulez-vous dire, Martha ?

— Pauvre garçon, soupira la jeune fille sans répondre directement à la question, je comprends peut-être son étonnement. Il m’a expli-